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  • Photo du rédacteurVéronique Vandebroeck-Abeels

Quand il/elle fait encore pipi au lit…

Dernière mise à jour : 17 déc. 2021




L’énurésie nocturne est une affection caractérisée par la survenue pendant le sommeil de mictions involontaires et inconscientes chez l’enfant de plus de cinq ans ou l’adulte. C'est ce que désigne familièrement l'expression «faire pipi au lit».


Quelques chiffres :

  • 7% seulement des enfants n’ont jamais fait pipi au lit.

  • 15% à 20% des enfants de 5 ans le font encore.

  • A 10 ans, ils sont encore 6%

  • et plus de 2% à l’âge de 15 ans.

L’énurésie peut avoir plusieurs origines :

  • Un retard dans le processus naturel de maturation de la vessie. Le trouble disparaît souvent lorsque ce retard est rattrapé ;

  • Une production trop importante d’urine au cours de la nuit due à une baisse de production de l’hormone anti-diurétique ;

  • Une vessie plus petite que la moyenne ;

  • Un retard dans le développement de la zone du cerveau qui contrôle les sphincters : quand l’activité cérébrale consciente est débranchée, le contrôle n’est plus suffisant pour éviter les accidents, surtout en cas de fatigue ou de stress ;

  • Une intolérance alimentaire ;

  • Des facteurs génétiques : dans 30 à 60 % des cas, il existe d’autre cas dans la famille ascendante ;

  • Des difficultés de réveil nocturne : l’enfant se réveille difficilement en milieu de nuit ;

  • Des facteurs liés aux conditions de la naissance (prématurité, etc.).

  • Un passage régressif ou un élément stressant, en relation avec un événement : naissance d’un nouvel enfant, départ d’un proche, maladie dans la famille, échec scolaire…

  • Plus rarement, elle peut être un symptôme de diabète de type 1

« Le stress aggravant le problème, surtout ni culpabilisation, ni punition mais amour et sécurité seront les préliminaires pour aller plus loin et tenter d’identifier le stress à l’origine du symptôme. » (Isabelle Filliozat)

5 pistes pour accompagner les enfants qui font pipi au lit :

1. Remplir leur réservoir d’amour

Il est vivement conseillé de dédramatiser : ce n’est ni de la faute des parents, ni celle de l’enfant. Il est possible d’expliquer à l’enfant que son cerveau s’est bien développé dans certaines zones (et en profiter pour nommer ses compétences et ses réussites), et moins dans d’autres pour l’instant. Souligner l’aspect temporaire de la situation et ne pas douter qu’il finira par réussir à maitriser sa vessie le réassurera.

En attendant, les couches grandes tailles et les alèses faciliteront la transition. Il est également possible de laisser un drap sec, une serviette sèche et/ou un pyjama sec facilement accessibles en pleine nuit dans sa chambre.

2. Nourrir et stimuler la maturation cérébrale

  • Des exercices cérébraux pour accompagner le développement de toutes les zones du cerveau : Tous les sports impliquant des mouvements gauche/ droite mobilisent les 2 hémisphères cérébraux (course à pieds, gym, arts martiaux, escrime).

  • La pratique d’exercices de Brain Gym peut également être bénéfique.

  • Stimuler la main non dominante lors de gestes quotidiens (se brosser les dents avec la main gauche quand on est droitier, manger avec la main droite quand on est gaucher…)

  • Des exercices physiques conçus spécialement pour aider au développement du cerveau : main sur les hanches, tête droite, yeux fermés, monter et descendre quelques marches d’escaliers (d’abord 3 marches, puis 5, puis 7), 3x, 3x/jour. Le faire ensuite en marche arrière.

  • Une modification de l’alimentation : Prendre conscience en famille des méfaits du sucre et des additifs alimentaires sur le développement des enfants aide à les éliminer de l’alimentation. Le cerveau a besoin d’une nourriture variée et équilibrée, avec le moins de polluants et de perturbateurs hormonaux possibles. Il est donc conseillé de :

  • Augmenter la consommation de fruits, de légumes, d’huile de première pression à froid et de poisson gras,

  • Cuire à basse température pour ne pas détruire les vitamines,

  • Supprimer les produits chimiques et les additifs alimentaires,

  • Diminuer le sucre et supprimer les sucres blancs,

  • Réduire les farines blanches, pain blanc, pâtes blanches,

  • Assurer des petits déjeuners complets, riches en protéines et glucides complexes (pain complet, céréales complètes, oeuf, jambon…),

  • Déterminer par des analyses sanguines si des suppléments en vitamines ou en oligo-éléments sont nécessaires.

3. Satisfaire le besoin de liberté et de pouvoir personnel

L’enfant pourra choisir lui-même de mettre une couche ou non. La responsibilisation nourrit le sentiment d’estime de soi, estime d’autant plus fragile que les enfants sont «différents» et peut-être sujets à moquerie. Il sera intéressant de responsabiliser l’ enfant en lui apprenant à changer les draps mouillés et les mettre à la machine seul.

4. Identifier les éventuelles sources de stress

Les réponses à certaines questions pourront donner des pistes sur les causes des petits accidents de pipi au lit :

  • Qu’est-ce qui pourrait être difficile à vivre en ce moment pour lui ?

  • Y-a-t-il certaines émotions qu’il n’exprime jamais, et qui pourraient être refoulées et à l’origine de son stress ?

  • Y-a-t-il de la pression dans la famille, des soucis ?

  • Y-a-t-il eu un changement, un événement important ?

5. Faire preuve de patience

Certaines études démontrent que les tableaux de récompenses ou de punitions (type nuage/soleil) ne sont pas adaptés. Faire preuve de patience valorise bien plus et est bien plus éducatif que mille récompenses ou punitions.

Si la situation perdure, il est indiqué de consulter un spécialiste.

N’hésitez pas à me contacter :

Véronique Abeels, Kinésithérapeute,

spécialisée en Abdomino- Pelvi- Périnéologie, Périnatalité et Sexologie

veronique@kineabeels.be ou 0032 495 51 06 95 ou 0032 10 84 19 69

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