1. Chirurgie radicale : Prostatectomie Radicale Totale (PRT)
Intervention réalisée dans la grande majorité des cas, parce que les patients développent une tumeur maligne (un cancer) de la prostate. Il s’agit d’une prostatectomie radicale totale (PRT) car le traitement indiqué est d’enlever toute la prostate avec les structures annexes. Le chirurgien enlève donc la prostate et avec elle le sphincter lisse, l’urètre qui la traverse et les vésicules séminales qui y sont jointes. Il préserve le sphincter strié. La continuité de l’appareil urinaire est rétablie par suture de la vessie à l’urètre par reconstruction du col vésical et anastomose vésico -urétrale. Il ne faut pas confondre cette opération avec une autre opération de la prostate, beaucoup plus fréquente, qui s’appelle l’adénomectomie. Il s’agit dans ce cas de n’enlever que la tumeur qui n’est, cette fois, pas cancéreuse (adénome), en conservant la capsule.
On enlève la tumeur car si on la laissait se développer, elle pourrait donner naissance à des métastases dans d’autres organes, mais aussi parce que cette tumeur finirait par comprimer l’urètre et rendrait la miction difficile voire impossible !
L’opération dure en moyenne 3 heures. Le chirurgien va accéder à la prostate par une incision qui s’étend du nombril au pubis. Au réveil, le patient a 2 ou 3 tuyaux :
· Le premier, est 1 sonde urinaire qui passe via la verge dans l’urètre jusqu’ à la vessie. Elle a été placée pour que la vessie reste au repos et que la suture entre la vessie et l’urètre puisse guérir. Elle est enlevée 5-7 jours après l’opération si la radio de contrôle est ok.
· Des drains sont mis en place afin de drainer la région opératoire et seront enlevés quelques jours après (max 10 jours). Le jour où on enlève la sonde urinaire, il est fort possible ET NORMAL d’avoir des fuites urinaires et cela principalement aux changements de position ou à l’effort (tousser, éternuer, rire, se moucher, se lever, marcher,...). Ces fuites sont passagères et 88 % des patients seront totalement continents aux efforts 6 mois à 1 an après l’opération.
Au niveau de la sexualité : Chez certains hommes la fonction sexuelle peut avoir une importance qu’ils jugent essentielle; pour d’autres elle ne fera pas l’objet d’une aussi grande préoccupation. La PRT n’est pas toujours sans risque pour cette fonction, c’est pourquoi une discussion préop est importante avec le chirurgien.
Les érections seront récupérées totalement ou partiellement :
* dans 75 à 85% si 2 bandelettes neuro - vasculaire préservées,
* Dans 40 à 70% si 1 bandelette neuro -vasculaire préservée.
* Evolution 2 ans !
Les Ejaculations seront définitivement supprimées puisque la prostate et les vésicules séminales ont été retirées.
Lors de la reprise des relations sexuelles, la plupart des patients ressentent un orgasme satisfaisant (mais avec une « éjaculation sèche »).
Les orgasmes seront donc variables d’un patient à l’autre.
2. Radiothérapie externe et curiethérapie
La radiothérapie et la curiethérapie ont pour but de détruire les cellules de la tumeur, à l'aide de rayons. Mais il arrive que ces traitements endommagent les nerfs permettant l'érection et provoquent des dysfonctions érectiles. Néanmoins, lors des curiethérapies avec implants permanents, la fonction érectile est préservée dans la majorité des cas.
Chez certains hommes, la fonction érectile en cas de radiothérapie peut diminuer graduellement durant plusieurs mois.
En revanche, la libido et la capacité d'avoir des orgasmes sont maintenues.
3. Hormonothérapie
L’hormonothérapie a pour but de bloquer la production ou les effets des hormones produites principalement par les testicules (la testostérone et la dihydrotestostérone).
On y a recours pour tenter de freiner le cancer ou pour atténuer la douleur liée aux métastases ou les symptômes urinaires (traitement palliatif).
On peut administrer l’hormonothérapie :
comme traitement principal d’un cancer de la prostate de stade avancé ou récidivant
avant, pendant ou après la radiothérapie dans les cas de cancer de la prostate à risque élevé et dans certains cas de cancer à risque intermédiaire
pour soulager la douleur ou maîtriser les symptômes d’un cancer de la prostate de stade avancé (traitement palliatif)
Il existe trois principaux types d’hormonothérapie pour le cancer de la prostate :
Les injections ou des implants pour arrêter la production de testostérone,
Les comprimés pour bloquer les effets de la testostérone,
La chirurgie, appelée une orchidectomie, pour enlever les testicules.
Bien que ces traitements puissent aider à soulager les symptômes, ils ne conduisent pas à la guérison. Par contre, étant donné qu’ils agissent sur le corps entier, ils peuvent aider à ralentir la croissance du cancer, peu importe à quelles parties du corps les cellules cancéreuses se sont propagées.
Les inconvénients supplémentaires ne sont pas rares tels la perte de libido et de tonus, dépression, bouffées de chaleur :-(
…Messieurs : vous qui lisez cet article : Restons positifs et croyons en l’avenir !
N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions ou
pour prendre un rendez-vous:
Véronique ABEELS, Kiné spécialisée en Pelvi- Périnéologie et Sexologie :
veronique@kineabeels.be ou
0032 495 510695
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