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Photo du rédacteurVéronique Vandebroeck-Abeels

Baby blues: la petite déprime après l’accouchement de bébé…

Dernière mise à jour : 17 déc. 2021


Imaginée, rêvée, idéalisée, et tellement attendue pendant 9 mois, la naissance d’un enfant est un grand évènement, un moment intense… Mais tout ne se passe pas toujours comme on l’imagine. Souvent, malgré le bonheur et la joie que procure l’arrivée de ce bébé dans sa vie, la femme traverse une phase transitoire de bouleversement hormonal, de fatigue, de tristesse, d’anxiété et de doute : elle a le « baby blues ». La vie en rose se teint de bleu… La nouvelle maman s’inquiète pour son bébé, doute de ses capacités à prendre soin de lui et, sa gorge se noue, car tout lui paraît insurmontable, ses larmes jaillissent pour un rien. C’est le fameux baby blues…

Définition du Baby-blues, épisode de déprime postnatale :

On appelle Baby-blues l'épisode bien connu de déprime qui touche 50 à 80 % des femmes qui accouchent. C’est un contrecoup émotionnel et physique de l’accouchement, qui se manifeste généralement entre le 3ème jour et le 10ème après la naissance. Il peut survenir pendant l’hospitalisation dès le lendemain de l'accouchement, ou, dans les premiers jours qui suivent la naissance, ou dès le retour à la maison pour les naissances de bébé(s) prématuré(s). Il s'agit d'un vrai "orage" hormonal, émotionnel et existentiel. Ce baby-blues est lié à la conjonction de plusieurs phénomènes : fatigue, chute brutale des hormones de la grossesse, bouleversement psychologique....

Quoi d’autre ?

La femme ne se sent pas toujours très à l’aise avec son corps, car son ventre s’est soudainement détendu, mais les kilos superflus restent encore présents. Elle doit s’accommoder d’abondants saignements, d’inconforts, voire de douleurs, au niveau du périnée. Ce à quoi s’ajoute, pour certaines, la cicatrisation de l’épisiotomie ou de la césarienne ainsi qu’une immense fatigue.

De nombreuses émotions viennent s’entremêler à ce moment-là. En premier lieu, le sentiment que la grossesse est finie. Qu’après neuf mois, ce lien unique entre elle et son bébé est rompu : le cordon est coupé. C’est la fin d’une aventure psychique et physique très intense, dont il ne reste que ce « ventre vide », que certaines femmes ont beaucoup de mal à accepter. Elle doit aussi faire face au fait que soudainement, beaucoup de bras s’approprient son nouveau-né : le papa, mais aussi le personnel soignant et les proches. Enfin, elles ressentent le sentiment d’une responsabilité unique envers cet enfant qu’elles ne mesurent réellement qu’une fois le bébé dans son berceau. Un sentiment d’autant plus fort chez les femmes qui accouchent pour la première fois. Mal dans son corps, mal dans sa tête, la femme se met alors à culpabiliser d’être triste alors qu’elle estime qu’elle devrait être heureuse. Elle qui avait imaginé qu’accueillir cet enfant ne serait que joie et bonheur !

Combien de temps dure ce « B-B » ?

Le baby-blues est un vague à l’âme passager qui ne dure que quelques jours. Il se termine en général au moment de la sortie de la maternité, avec le plaisir de rentrer chez soi, de retrouver son nid, ses repères. Il s'apaise avec le temps et les bonnes expériences vécues en tant que jeune parent. L'évolution favorable est favorisée par le soutien respectueux et positif ainsi que l’écoute attentive des soignants (Médecin/Gyné/ Kiné/Ostéo/ SF…) qui rassurent et maternent la nouvelle maman. L’attitude bienveillante des familles et des proches est capitale également. Au-delà de 10 j. de baby-blues, il s'agit plutôt d'une dépression post-natale précoce.

Quelles différences entre le B-B et la dépression post-partum ?

Le baby-blues est constitué de manifestations psychologiques en général mineures que beaucoup de mamans connaissent après la naissance, mais, parfois il peut s'agir d'une véritable dépression, appelée dépression post-partum, trouble qu'il faut alors traiter spécifiquement. En effet, la dépression post-natale ou dépression du post-partum est plus grave et plus longue : Cette dépression peut survenir tout au long de la 1ière année de vie du bébé, mais elle apparaît très souvent entre le 6eme et la 9ème semaine après l'accouchement. Elle concerne 10 à 15% des mères et nécessite des prises en charge multidisciplinaires pour la mère et l'enfant.

Mais quels sont les symptômes du baby blues ?

  • La fatigue intense qui perdure, le sentiment d'épuisement,

  • Les pleurs sans raison apparente,

  • L’irritabilité, les changements d'humeur,

  • Le sentiment de confusion, l’anxiété,

  • Les difficultés à s’endormir et les troubles du sommeil...

  • Le sentiment de doute sur ses compétences et responsabilités de mère...

  • La grande sensibilité aux signaux émis par le(s) bébé(s)

  • La grande culpabilité, les troubles somatiques,

  • La crainte d'être abandonnée par son compagnon ou encore

  • Le sentiment d'être l'unique responsable de la vie de son enfant.

Peut-on prévenir le baby-blues ?

Le baby blues n'a pas une origine uniquement hormonale. Quelques astuces peuvent aider à prévenir ces angoisses, profiter pleinement de l'arrivée de bébé et découvrir le plaisir d'être maman :

  • Organiser ses séances de kinésithérapie périnatales, la sophrologie, la relaxation…

  • Choisir une cure thermale périnatale maman/Bébé,

  • Se diriger vers des méthodes comme l’homéopathie, la phyto, l’allopathie, les fleurs de Bach, …

  • Prendre un « cocktail nutritionnel », etc …

  • Mais aussi pratiquer une activité physique régulière et douce car c’est bon pour la santé physique mais aussi pour la santé morale ! Pas la peine de souffrir pour se faire du bien, ça c’est LA bonne nouvelle… Il a été prouvé que Marcher, tout simplement peut avoir un effet bénéfique sur le moral en luttant contre certains symptômes de la dépression légère. La marche représente « une solution inoffensive pour la mère et l’enfant. » C’est un pas vers la guérison et une solution à recommander tous les jours sans modération!

Comment bien s’entourer pour mieux vivre cette période ?

Il est important que la femme ne reste pas seule face à ses inquiétudes et trouve le moyen de s’en libérer. Elle ne doit pas hésiter à chercher de l'aide si besoin pour parler de cet épisode. A qui en parler ? :

  • A la kiné périnatale qui sera là pour écouter et entourer le mieux possible la maman. Elle pourra expliquer physiologiquement ce blues et rassurer en disant que cela ne va pas durer ainsi que donner de bons exercices à réaliser.

  • Aux proches qui ont également un rôle très important de materner et d'être présents ou disponibles. C’est bon de pouvoir leur confier les craintes et le trop-plein d'émotions.

  • Le papa a bien sûr un rôle essentiel à jouer en étant chaleureux et compréhensif, en aidant la maman à passer ce cap trop souvent difficile, en parlant avec elle et avec le personnel soignant.

Le baby blues des papas existe-t-il vraiment ?

Ce qu'on sait depuis peu, c'est que les papas aussi peuvent souffrir du baby blues. En effet, les études démontrent que les papas proches de leur femme et du projet de naissance, et qui se sont beaucoup impliqués lors de la grossesse sont touchés, bouleversés, par l’arrivée de ce bébé.

En fonction de la manière dont ils se sont investis, en fonction de leur histoire, de leurs zones de vulnérabilité, de leur inquiétude vis-à-vis de leur femme et de ses réactions, mais aussi en fonction de leur manière de découvrir leur paternité et de prendre conscience de leurs responsabilités, oui, les hommes peuvent aussi avoir ce type de contrecoup émotionnel à la naissance de leur enfant.

Le baby blues est-il systématique ?

Non, pas du tout. Un certain nombre de femmes le traversent, mais beaucoup le redoutent alors qu’elles ne le vivront peut-être pas. Les femmes qui accouchent de leur premier enfant sont, un peu plus touchées. D’abord parce que l’inconnu les angoisse. Mais aussi parce qu’elles sont confrontées à tout un imaginaire auquel elles se préparent depuis toutes petites, parce qu’elles ont projeté beaucoup de rêverie, beaucoup d’idéal autour de ce moment. Certaines femmes sont par ailleurs fragilisées par d’autres paramètres qui les rendent plus vulnérables : une grossesse multiple, un accouchement par césarienne, une réaction jalouse du grand frère ou de la grande sœur, une famille trop éloignée pour venir leur rendre visite… En plus de l’aspect hormonal, le baby blues est un sentiment intimement lié aux conditions dans lesquelles s’est déroulé l’accouchement d’une part, et à la façon dont la femme vit ses relations avec sa famille, ses proches, d’autre part.

Que faire si le baby blues perdure ?

Si votre baby-blues se poursuit après 2 semaines ou s'intensifie et que vous présentez les signes suivants : difficultés à s'endormir, irritabilité, anxiété, fatigue permanente, crainte de faire du mal au(x) bébé(s), évitement du contact avec votre jeune enfant...il est essentiel de consulter !

Que vont comporter vos séances de kiné post-natale adaptées au Baby Blues ?

  • De la relaxation sophrologique

  • Quelques massages drainants et exercices circulatoires des membres inférieurs

  • Des exercices du périnée et de prévention.

  • Des exercices respiratoires de libération diaphragmatique

  • De la gymnastique abdominale hypopressive

  • La rééducation uro-gynécologique

  • La Méthode gymnique selon De Gasquet ou Guillarme

Mais aussi

  • L’apprentissage du Massage de votre (vos) bébé(s)

  • Des consultations en Sexologie pour accéder à une vie harmonieuse tant personnelle que de couple et selon l’évolution postnatale …

N’hésitez pas à m’en parler : 0495 510695 ou veronique@kineabeels.be

Si vous vous sentez un peu perdue face à ce moment bouleversant …

Si vous avez besoin de vous confier à un professionnel de la santé…

Si vous souhaitez mettre des mots sur ce qui se passe…

Nous pouvons ensemble discuter et trouver des solutions pour vous aider à surmonter ce passage.


Véronique Abeels, Kinésithérapeute,

spécialisée en Abdomino- Pelvi- Périnéologie, Périnatalité et Sexologie

veronique@kineabeels.be ou 0032 495 51 06 95 ou 0032 10 84 19 69

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